La soif de Dieu, ou comment recevoir gros de Dieu ?

Written by on 18 mars 2019

Jésus avait compris que sa passion et sa résurrection allait être un choc pour ses apôtres. Les gars lui avaient fait confiance, ils avaient tout laissé pour le suivre. Ils étaient fascinés par sa sagesse et sa puissance à opérer des miracles. Et l’heure approchait ou tout cela devait prendre fin. Ils auraient à voir leur maître impuissant, humilié, insulté et moqué. Les gars, eux mêmes, allaient être en danger de mort. Voilà pourquoi Jésus a voulu les fortifier dans ce moment.

Intéressons nous avec attention à la méthode que Jésus utilise pour fortifier ses apôtres par rapport à la tragédie qui se prépare. Cela pourra nous aider pour notre vie car nous aussi nous vivons souvent des tragédies terribles: La perte d’un être cher, le mariage qui tombe en ruines, la nouvelle d’une maladie incurable, une déception sentimentale, la perte d’un travail qui faisait vivre la famille, un accident qui te fait perdre la mobilité. Il y a tellement de drames dans notre monde que si chacun devait parler de ses drames, on en finirait pas avec cette liste.

Que de personnes sont touchées par des tragédies profondes se retrouvent totalement brisées et ne savent plus comment vivre, ni quoi faire! Ces personnes ont besoin de secours spirituel.

Face à la souffrance par laquelle allait passer les apôtres, Jésus n’a pas préparé une homélie particulière, il ne leur a pas donné un enseignement particulier sur la souffrance, il ne leur a pas recommandé des jeûnes ou des pénitences extraordinaires, il ne leur a pas fait un coaching spirituel. Qu’a-t-il fait donc? Il se présente à eux dans toute sa splendeur, dans tout son éclat, dans sa gloire. L’Évangile dit en effet:  »   Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier. Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante.

Pourquoi agit-il de cette manière? Pour inciter ses apôtres à Le désirer, à avoir soif de Lui. Il voulait orienter leur soif, leur désir vers les réalités célestes. Il voulait qu’ils entrevoient sa gloire. Susciter la soif de Dieu.

Jésus savait que cela les fortifierait à l’heure de sa passion.

On a parfois l’impression que dans la vie chrétienne, ce qui est plus important c’est d’avoir un bon comportement, être humble et respecter les commandements de Dieu. En vérité, ces choses là sont très, mais alors vraiment très importantes. Mais elles ne sont pas les plus importantes. Car le plus important dans la vie chrétienne c’est la soif de Dieu.

Quand nous faisons souvent notre examen de conscience, nous nous concentrons sur nos mauvaises pensées et nos mauvaises actions. Mais combien de personnes se posent la question de savoir: Est-ce que je désire vraiment Dieu? Ardemment et violemment?

Parlant de désir et de soif de Dieu. Ce n’est pas un hasard que Jésus choisit Pierre, Jacques et Jean pour les amener sur la Montagne de la transfiguration. Qu’est ce que ces trois avaient en commun? Ils avaient la force du désir.

Pierre voulait toujours quelque chose.. Il voulait marcher sur l’eau. Il voulait conseiller Jésus à Césarée de Philippe. C’est lui qui avait dit qu’il n’abandonnerait jamais Jésus, qu’il donnerait même sa vie pour Jésus. C’est lui qui sort l’épée pour défendre Jésus au mont des oliviers. Quand on a attrapé Jésus, c’est lui et Jean qui oseront entrer dans le temple cette nuit là. C’est lui qui se jettera dans l’eau après la résurrection pour aller à la rencontre de Jésus. Pourtant, plusieurs fois, son comportement n’a pas toujours été celui que l’on attendrait d’un disciple de Jésus. D’ailleurs Jésus l’a corrigé à plusieurs reprises. Une fois, il l’a même appelé Satan. Mais c’est ce Pierre là qu’il a choisit pour mettre à la tête de son Eglise. Pourquoi? Parce que Pierre n’avait pas peur de désirer, d’oser, de prendre des risques pour Dieu.

De même, Jacques et Jean. Seulement le surnom que Jésus les avait donné, dit beaucoup sur le tempérament de ces deux gars. Jésus les appelait « fils du tonnerre ». Ce n’était pas deux garçons un peu trop sage. Quand dans un village de samaritains, on refuse d’accueillir Jésus, ce sont eux qui demandent à Jésus de leur donner la permission de prier que le feu descende du ciel pour décimer ce village là. Mais Jésus avait refusé ce genre de prière. En complicité avec leur mère, ils avaient négocié pour que, quand Jésus prendre le pouvoir, ils soient assis, l’un à la droite de Jésus, l’autre à sa gauche. Ils désiraient les plus hauts postes près de Jésus. On aurait pensé qu’avec ce genre de comportement, Jésus les aurait mis de côté. Mais c’est justement eux que Jésus distingue. Mais quand il fallait les corriger, Jésus le faisait et très sévèrement.

Ce sont ces trois que Jésus prend à la transfiguration. C’est encore ces trois que Jésus prend pour ressusciter la fille du chef de la synagogue, c’est encore les trois que Jésus prend au mont des Oliviers lors de son agonie. Pourquoi eux, alors qu’ils étaient douze apôtres? Parce qu’ils avaient un cœur vivant, assoiffée, remplis de désir. Un cœur qui se trompait, qui était parfois tortueux, mais un cœur vivant.

Dieu aime les cœurs vivants. Toute la Bible le démontre.

David a commis l’adultère et programmé un meurtre qu’il a exécuté. C’était un homme violent et sensuel. Et pourtant, Dieu l’a choisi.

Saint Paul, l’apôtre des nations. La Parole dit de lui qu’il était animé d’une rage meurtrière contre les disciples du Seigneur.

Les plus grands saint et les plus grands pécheurs sont fait du même matériel: ce matériel, c’est leur désir violent et passionné. C’est pourquoi Dieu aime ce genre de personne. Ces personnes qui sont désireuses, assoiffées.

Jésus dit: « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive » (Jn 7, 37)

Si quelqu’un a soif… La condition, c’est d’avoir soif.

Beaucoup de personnes s’ennuient à l’Eglise ou dans les affaires de Dieu parce qu’elles n’ont pas soif de Dieu. Leur désir de Dieu est pitoyable.

Un peu comme le désir du fils aîné de la parabole de l’enfant prodigue. Il vit sagement près du père mais il n’a jamais eu le désir de faire tuer un veau et inviter ses amis pour faire la fête. S’il avait eu ce désir, il l’aurait exprimé à son père et n’aurait pas été jaloux de son frère cadet. Et dire qu’ensuite il accuse son papa de son manque de désir! Mais le Père de lui rappeler: « Mon fils, tout ce qui est à moi est à toi ».

Et il y a des chrétiens qui vivent d’une telle amertume caché quelque part dans leur cœur. Je prie, je jeûne, je me confesse régulièrement, je fais pénitence, j’essaie de vivre les commandements, mais ma vie ne donne pas. Je suis toujours triste et nerveux.

Si tu es comme cela, alors le Seigneur te pose une question: Est-ce que un seul jour dans ta prière, tu as demandé à Dieu la joie de vivre qui vient de notre amour de Dieu? Ta pratique religieuse que tu mets en avant, ne se fonde t-elle pas sur la peur? Sur la santé, le succès, le travail, le mariage, la recette pour bien éduquer tes enfants? les funérailles à l’Eglise? ton ventre?

Le psalmiste dit: « C’est ta face Seigneur que je cherche, ne me cache pas ta face ».

Et pourtant, beaucoup de chrétiens sont tout le contraire du psalmiste. Saint Paul décrit ça très bien dans la deuxième lecture de ce jour. Écoutons le encore: « beaucoup de gens se conduisent en ennemis de la croix du Christ. Ils vont à leur perte. Leur dieu, c’est leur ventre, et ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte ; ils ne pensent qu’aux choses de la terre. »

Au lieu de chercher la face de Dieu, au lieu de désirer Dieu, nous mourrons pour les choses de la terre. Honte à nous. Un texte sur ce paradoxe circule sur les réseaux sociaux. Je le partage avec vous !

Incroyable comme 100 $ devient si petit quand on va au supermarché, et devient beaucoup quand on offre à l’église.

1 heure à l’église est si longue, plus 1 heure à la fête va trop vite.

Nous voulons toujours les sièges avant aux spectacles et dans l’église les chaises à l’arrière.

Nous croyons aux journaux, mais nous questionnons la Bible.

Lorsque nous envoyons des messages de blagues, cela se répand comme un feu, mais lorsque nous recevons un mot sur DIEU, nous ne le renvoyons à personne.

Pourquoi avons-nous sommeil dans la prière quand nous sommes réveillés pendant un film de 3 heures?

Pourquoi nous ennuyons-nous lorsque nous lisons la Bible, alors que nous trouvons facile de lire d’autres livres?

Pourquoi le nombre de personnes qui prient diminue, alors que les bars et les clubs sont toujours bondés?

Pourquoi tu connais en détail la vie d’une star que tu adores, mais tu sais très peu sur Dieu qui a tout fait pour toi?

Pourquoi tu es un grand danseur dans les boîtes de nuit mais tu ne peux même pas claquer les mains à l’Eglise pour louer ton Dieu?

Si nous mettions autant d’énergie à désirer Dieu comme nous désirons les choses de cette terre, nous comprendrions à quel point Dieu est capable de nous combler.

Mais comme nous attendons très peu de Dieu, nous ne voyons pas les grandes choses qu’il nous offre. Et nous nous plaignons.

Celui qui attend très peu de Dieu finira toujours par être déçu car Dieu ne fait pas les détails, il donne en gros.

Un jour, un papa qui vivait aux Etats-Unis appelle son fils et lui dit: « J’ai laissé ton cadeau de Noël à l’adresse suivante. Et il donna l’adresse à son fils. Le fils tout content s’en alla à l’adresse et trouva une maison vide. Personne pour lui remettre le cadeau qu’il était allé chercher. Déçu, il appelle son papa et lui dit: « papa, tu m’as déçu. Pourquoi me trompes tu ? Tu m’as promis un cadeau, j’arrive à l’adresse que tu m’as donné et il n’ y a personne ? Pourquoi tu fais ça ? Je suis déçu ! Et son Père se mit à rire et lui répondit : « Mais, c’est parce que ton cadeau c’est cette maison là même. Tu pourras prendre la clé chez notre notaire ».

Ce fils ne s’attendait pas à un aussi gros cadeau. Du coup, il s’est senti frustré et déçu. Pourtant son Père avait prévu gros.

Oui bien-aimés dans le Seigneur, la bonté du Seigneur est telle qu’il donne à Abraham qui avait passé l’âge d’avoir des enfants, une multitude d’enfants comme le nombre des étoiles dans le ciel. Mais n’oublions pas tout ce que Abraham a dû traverser à cause de sa soif de Dieu. La bonté du Seigneur est telle que les filets craquent de poissons, les paniers de pains se comptent en douzaine après le partage, les fûts de remplissent de meilleurs vins.

Mais pour faire l’expérience de cela, il faut d’abord désirer grand, c’est-à-dire désirer Dieu lui même. Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice et tout le reste vous sera donné en plus

C’est ce royaume que Jésus nous donnait d’entrevoir par sa transfiguration.

Et si on en parlait ensemble ? (Chat' anonyme et gratuit)


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